Fond d’affiche noir :
Déchiré par une raie de lumière verticale : reflet d’une arme, éclair, griffe d’animal.
Ténèbres éclairées par des couleurs spectrales ou lunaires : bleu, rouge, vert, …
Personnages simplement représentés par des visages ou des yeux :
Regards brisés de terreur et d’effroi (lunettes cassées).
Fascinés par une vision indescriptible.
Représentation du thème de l’effraction et la déchirure :
l’effraction dans la maison : vitre cassée, porte arrachée, hache.
Cicatrices, traces de sang sur les visages.
Objets contendants : couteaux, lames, griffes d’animaux géants, …
Les couleurs sombres ou spectrales
Le code chromatique typique des films fantastiques horreur ou SF joue sur l'ombre et la lumière avec :
• Un fond noir, qui évoque la nuit, la terreur nocturne, les cauchemars et les fantômes. (Spawn ; Starship Troopers ; Scream ; Souviens toi, l'été dernier 2 ; Le projet Blair Witch ; La neuvième porte ; La fiancée de Chucky)
• Une opposition entre un fond d'ombre noire et de ténèbres, et une illumination qui passe par des lumières spectrales rouges, bleues ou vertes.
- Le rouge évoque ici la lumière diabolique ou la couleur du sang, Vs celle du soleil qui se lève pour les films d'action. (X-files ; Mission to Mars).
• Dans Témoin du mal, le rouge avec une croix du Christ inversée, évoque le rouge du sang avec un rite d’inversion diabolique.
• Dans Vampires, le rouge est celui des Vampires, avec les crocs en impression derrière.
- Les lumières bleues ( Starship Troopers ; Souviens toi, l'été dernier 2, Halloween) ou vertes (Le loup Garou de Paris ; Sphère ; Spawn ; Godzilla) évoquent des couleurs lunaires et spectrales, qui signifient le moment où on aperçoit la lueur de la lune au cœur de la nuit.
• Une raie de lumière verticale, comme un éclair, qui scinde l'affiche en deux (Mission to Mars ; Halloween ; X-files ; Scream 3). L'opposition de lumière ici évoque le passage de la nuit au jour, de l'angoisse des ténèbres à l'apaisement de la clarté du jour.
Vs dans les films d'action où c'est plutôt l'horizon qui s'illumine, soit par le feu, soit par l'aurore.
Exemples particuliers :
• Dans Matrix, la tonalité bleuâtre est proche du bleu spectral d'Halloween, mais évoque le bleu électronique de l'écran informatique, avec les lettres qui apparaissent luminescentes.
• Dans Deep Impact, la lumière ambiguë rapproche le l'affiche de celles typiques des films d'action.
• Dans Mission to Mars, la construction de l'affiche emprunte à la fois aux codes de la SF (raie de lumière comme un éclair, qui scinde l'affiche verticalement) et aux codes de l'action (contraste entre un sol noir et un ciel rouge incandescent, avec une ligne de démarcation sur laquelle on trouve les personnages dans la lumière).
Les thèmes illustrés
Les affiches des films fantastiques, horreur, SF comportent des éléments thématiques typiques comme :
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
• Les yeux, toujours frappés par une vision terrifiante, centrés sur un objet qu'on ne voit pas, mais qui les fascine. (Prémonition ; la neuvième porte)
• Dans Scream 3, l'œil est comme fasciné par un objet terrifiant qui frappe le regard.
• Dans Souviens-toi, l'été dernier, les yeux des personnages sont grands ouverts, comme écarquillés par la terreur de ce qui est vu.
• Dans La fiancée de Chucky, on voit des yeux complètement exorbités, qui ressortent sur un visage détruit.
• Dans Le projet Blair Witch, on voit un morceau de visage qui ressort dans une lumière blanchâtre sur le fond noir, avec un œil duquel sortent des larmes de terreur.
• Dans La neuvième porte, les lunettes de Johnny Depp sont cassées, comme si il venait d'être témoin d'une scène qui a si fortement frappé son regard que le verre de ses lunettes en a été brisé.
• Le thème de la déchirure, la fracture ou la brisure, qui apparaît comme un fantasme archaïque et terrifiant. Ce thème peut être mis en avant de plusieurs manières :
- En montrant des instruments contendants (couteau, hache, crochets, lames diverses, …) ou des griffes d'animaux, qui sont responsables de la déchirure.
• Dans Halloween, on voit quelqu'un qui porte un couteau avec une lame luisante et en surimpression, un visage de femme avec les yeux exorbités d'effroi.
• Dans Blade, l'affiche est scindée en deux par une épée luisante dans le dos du personnage, avec un reflet en croix.
• Dans Starship Troopers, on voit sortir de derrière l'affiche une patte d'insecte géant qui a déchiré le haut de page et pointe son extrémité sur la tête du personnage central.
• Dans Souviens-toi, l'été dernier, on voit en bas de l'affiche à droite un personnage dans une ombre rouge sang, qui arbore un crochet dont la courbe scintille.
• Dans Godzilla, la patte monstrueuse de Godzilla écrase la ville avec un éclair qui déchire la nuit.
• Dans Urban Legend, les personnages se répartissent en étoile autour de la trace d'effraction (trou et fêlures) réalisée sur une fenêtre par la hache représentée en haut de l'affiche. Avec l'idée de l'effraction, on a l'idée d'un individu inquiétant qui pénètre dans l'intimité de quelqu'un (sa maison) et qui détruit aussi l'intégrité de son corps en le blessant.
- En représentant la déchirure ou la brisure elle-même :
• Dans Prémonitions, c'est la page de l'affiche elle même qui apparaît déchirée en deux, comme si elle avait été griffée. La déchirure sépare l'affiche en deux partie : l'une où on voit un personnage armé d'une hache et l'autre en haut où on voit un visage avec un œil saillant, comme frappé par cette vision d'horreur.
• Dans Spawn, le bord du visage a l'air d'être une déchirure de lumière blanche dans l'espace noir.
• Dans Scream 3, le 3 apparaît lui-même comme une déchirure dans la page.
- En montrant les traces de la déchirure des tissus humains par des cicatrices ou du sang.
• Dans La neuvième porte, il y a du sang sur les visages et une main qui est peut-être liée à cette idée de griffure, pour parer l'agression.
• Dans La fiancée de Chucky, on voit un visage marqué par des cicatrices, qui évoquent une blessure antérieure.
• Dans La main qui tue, l'affiche montre une main avec les doigts à demi-repliés, prêts à griffer avec leurs ongles pointus. La main elle même porte les cicatrices de griffures antérieures.
• Le thème de l'effraction, qui correspond au fait de briser l'enveloppe personnelle des gens (leur corps directement ou leur maison). C'est un fantasme de viol et de déchirure qui prolonge le thème précédent représenté par la déchirure et les instruments contendants.
• Dans Urban Legend, on a le thème de la mort avec la tête sans visage armée d'une hache et de l'effraction avec l'impression d'un carreau cassé avec un trou au milieu (déchirure). La distribution des acteurs se fait de manière originale, en étoile autour de la trace de l'effraction.
Remarque :
Les codes fantastique / horreur sont extrêmement prégnants, forts et reconnaissables. La transparence du code va faire que quelqu'un qui n'a pas d'affinité avec le genre va réagir d'autant plus fort en négatif.
buenas pelis che
Rédigé par : CbaCap.Arg | 26 octobre 2010 à 00:53