Les sondages en ligne ont besoin de lumière. Voici mes réponses à l'article du Monde de luc bronner : https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/11/04/dans-la-fabrique-opaque-des-sondages_6100879_823448.html
1/ Oui il y a beaucoup de panels et beaucoup de panélistes très sollicités inscrits sur une multitude de panels
2/ Oui il y a des répondants qui répondent n'importe quoi ; ils sont faciles à détecter par le temps passé à répondre, la cohérence et grâce aux questions ouvertes car ils ne se donnent jamais le mal de détailler leurs réactions en ouvert.
3/ Pour lutter contre ce risque de réponses négligées, il faut proposer aux interviewés une expérience d'interrogation intéressante, une ergonomie agréable, des questions ouvertes pour apprécier l'implication et traiter les répondants autrement que comme des machines à répondre, un contrôle de la qualité des réponses qui permette de supprimer les réponses bâclées (chez QualiQuanti, nous nettoyons de 10% à 20% des terrains)
4/ Il est pertinent de disposer de son propre panel afin de maîtriser le nombre de sollicitations, les muti-inscriptions, les incentives, etc
5/ Il faut une politique d'incentive qui soit motivante pour les interviewés mais qui ne soit pas trop élevée pour éviter la professionnalisation des répondants (viser autour de 8 euros de l'heure sauf pour le public professionnel)
6/ Le téléphone et le face à face ne sont le plus souvent pas une bonne alternative aux études online compte tenu des biais et des coûts.
7/ Pour profiter pleinement des avantages de l'interrogation online auto-administrée, il faut mettre des questions ouvertes dans un format proche de l'entretien semi-directif. C'est l'avantage BIG QUALI, sujet de mon prochain livre, qui traite aussi de l'interrogation en ligne, de ses atouts et de ses risques. Retrouvez dans les commentaires deux extraits du livre.
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