Après avoir bien réfléchi, QualiQuanti a décidé de participer au prochain SEMO en proposant un atelier (le jeudi 3 novembre à 13 h) qui mettra en valeur les combinaisons méthodologiques optimales.
Nous animerons également le mercredi 2 novembre à 17 h une table ronde sur les nouveaux outils de recueil online avec Opinion Way, Sorgem, TNS et Hyperworld.
Je profite de ce billet pour évoquer mon sentiment sur le Printemps des Etudes, dont le dispositif a été présenté vendredi dernier. Je précise que je n'étais pas aussi radical que certains de mes confrères dans le rejet du SEMO créé par mon ami Louis Vaudeville, qui nous a permis pendant des années de nous faire connaître. L'idée de faire un projet très éditorial mettant l'accent sur des interventions très qualitatives en avril me semble une excellente initiative qui peut d'ailleurs compléter le SEMO. Le choix du palais Brnogniart me laisse plus dubitatif (manque de modernité du lieu, salles très petites, installation technique moins professionnelle que le Palais des congrès, présence sur deux étages, etc). La petite taille des salles oblige à n'avoir que des annonceurs (35, 60 et 100 places) et il n'y a plus la masse critique de collaborateurs des instituts, prestataires et annonceurs pour faire un salon qui brasse toute notre profession. L'espace George V aurait très adapté à mon avis pour une manifestation 100% éditoriale sans stand.
Du coup, on risque d'avoir un salon assez intimiste et très sélectif en avril (possibilité d'inviter ses clients dans la salle à manger adjacente illustre ce parti pris). Je note que le tarif des ateliers pour les instituts est assez élevé (3500 euros HT voire 7000 si on est non-exposant pour avoir la salle de 100 places : le SEMO critiqué pour ses tarifs était plutôt à 2500 HT) et que le nombre de créneaux disponibles est limité. Je pense que le Printemps des Etudes devrait arriver à bien remplir cette première édition cosy mais son succès sera beaucoup lié à la qualité du visitorat.
Le SEMO a toujours été l'occasion de réunir les collaborateurs de QualiQuanti. La taille des stands et le style du Palais Brongniart est peu compatible avec cette logique de mobilisation de l'interne, d'autant qu'on ne pourra plus écouter ou accueillir les confrères. Ne jetons pas le SEMO avec l'eau du Palais Brongniart et souhaitons bonne chance à ces deux manifestations.
Chez QualiQuanti, nous avons toujours beaucoup investi dans la préparation des conférences en n'hésitant pas à dévoiler savoir-faire et recherches. Un comité éditorial du Printemps des Etudes s'apprête à sélectionner ou à garantir la qualité des interventions. Je m'interroge sur la légitimité et la faisabilité d'un tel processus. Si on voulait aller au bout de la logique, il faudrait pouvoir pré-tester les sujets (pour anticiper le taux de remplissage) et recueillir la satisfaction à la fin pour l'année d'après. Ce qui manque le plus dans notre profession ce sont des points de vue critiques ou comparatifs sur nos pratiques. Le Printemps a eu la bonne idée d'organiser des confrontations Benchmark.Il faudrait aussi développer des points de vue iconoclastes qui abordent des thèmes comme l'impureté des études, la brand bureaucracy, l'illusion de scientificité de certaines approches, les différents biais dans les échantillons, l'instrumentalisation des interviewés, les boîtes noires des instituts, etc
Pour en savoir plus.
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