Voici les principaux points abordés par Nicolas Metzke (Ciao/Greenfield) lors de la conférence de l'EBG.
Présentation du panel et recrutement
Ciao est un prestataire de panels en ligne présent dans 6 pays europées : la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et les Pays-Bas. Son activité est concentrée sur deux métiers :
- une activité média, sous forme de 6 sites Internet (un par pays), aux contenus communautaires, dédiés à la consommation
- une activité de sondages, par le biais d'un important panel en ligne
Les deux activités sont complémentaires, puisque les sites Internet sont bien référencés (Google) et donc fréquentés (entre 12 et 15 millions de visiteurs pour les 6 sites). Ils permettent de capter des internautes susceptibles d'être recrutés au sein du panel. Les visiteurs sont invités à devenir panélistes de Ciao et à répondre à un questionnaire de qualification. Pour les cibles plus difficiles à capter, nous procédons à des campagnes d'e-mailing.
Le panel constitue en fait un large vivier, où l'on peut puiser une grande variété de profils.
En France, la difficulté n'est pas de recruter le panel, mais plutôt de le conserver. La population la plus difficile à capter est celle des adolescents. Pour le reste de la population, la représentativité est bien équilibrée.
Dans les pays anglo-saxons, les populations difficiles à capter sont les hommes et les ruraux.
Gestion du panel et taux d'attrition
Il n'y a pas d'élimination de panélistes au sein des European Panels. Chaque personne a un coefficient, qui permet de classer les panélistes entre Actifs ou Réserve. Par exemple, si on observe pour une personne 10 envois sans réponse, la personne passe de Actif à Réserve. A intervalle régulier, on essaie de réactiver la personne pour qu'elle réponde à nouveau.
Concernant l'attrition, deux cas de figure se présentent :
- l'attrition "dure" (la personne demande à sortir du panel) représente entre 5% et 10% par an
- l'attrition "naturelle" (les personnes ne répondant plus) représente entre 25% et 30% par an
=> le panel se renouvelle en moyenne tous les 4 ans.
Incentive et animation du panel
Notre politique d'incentive est simple et claire : les participations sont rénumérées en cash. Chaque panéliste dispose d'un compte virtuel hébergé chez Ciao où sont déposées de petites sommes correspondant à ses participations. A partir de 5 euros de crédit, la personne peut réclamer le paiement.
Au niveau de l'animation, nous envoyons aux panélistes une newsletter tous les deux mois. Nous tâchons de maintenir le contact avec une sollicitation des panélistes 1 fois/mois en moyenne; nous évitons de les solliciter plus de 2 fois/mois.
Notre taux de retour est d'environ 35%. Il varie en fonction des saisons avec une baisse l'été plus prononcée dans les pays latins.
Nicolas Metzke a fait une présentation des différents logiciels intéressants pour animer l'interrogation en ligne. Cliquez ici pour y accéder.
Bravo pour ce blog enrichissant. Dans le cadre de mon mémoire de recherche sur la fidélisation des panélistes, j´ai été très intéressée par votre article. Deux points ont particulièrement attiré mon attention: vous dites que le panel se renouvelle tous les 4 ans, cela veut il dire qu´on a établit un cycle de vie du panéliste qui serait fixé à 4 ans? A t il eu des études portant sur la courbe de vie du panélistes?
Merci d´avance de votre réponse.
Rédigé par : Fongyei | 25 juin 2007 à 16:03
enquêtes trés rares, donc gains infimes
Rédigé par : canoine sylvie | 20 novembre 2007 à 14:02
Bonjour Daniel, merci pour ces explications techniques très précises et enrichissantes; je me pose la question du problème de la panelisation des internautes. Pourquoi cherche t'on à fidéliser les répondants, alors que dans les terrains d'études "classiques", on souhaite au contraire espacer leur venue ?
Rédigé par : Pascale DOR | 27 octobre 2008 à 16:05
Bonjour Pascale. Fidéliser des participants c'est pouvoir disposer de volontaires pour divers besoins d'études. Il faut trouver le bon équilibre entre interroger suffisamment pour "rentabiliser" le recrutement et entretenir le lien et ne pas trop solliciter pour ne pas user ou déformer le volontaire. Le risque le plus important c'est d'interroger plusieurs fois une personne sur le même sujet.
Rédigé par : Daniel Bô | 27 octobre 2008 à 21:55