L'obsession du retour sur investissement est légitime en matière de création de contenus. Force est de constater que cela conduit à une dérive pseudo-scientifique chez certains acteurs du contenu inscrits dans une idéologie ROIste.
Les outils de simulation permettent certes de pratiquer le A-B testing et de mesurer l'effet de tel contenu par rapport à tel autre.
Cette vision du contenu a comme danger de tendre vers une instrumentalisation des contenus avec plusieurs risques :
. le contenu devient une matière première dont la fonction est d'alimenter une machine à générer des leads
. le contenu est évalué en se focalisant sur les taux de consultation et de transformation à court terme
. le contenu est vu comme un levier d'efficacité créé indépendamment d'une vision du monde, d'un style et d'un univers
Cela conduit à oublier de penser le contenu pour sa valeur intrinsèque, sa sincérité, son lien à la marque. D'où l'importance de prendre en compte quatre indicateurs essentiels : l'enthousiasme à l'égard du contenu, l'effet de sens, la valeur de la content library (catalogue) et le lien établi entre le contenu et la culture de la marque (le contenu comme moyen d'éclairer l'arrière-plan culturel des marques).
Les Journées Particulières de LVMH, qui se déroulent ce WE, ne sont pas dans une logique d'efficacité court terme. Ces journées sont l'occasion de mettre en valeur les savoir-faire, l'histoire, la richesse et la passion des marques du groupe. Voir en particulier l'exposition photos au sous-sol de la Fondation Louis Vuitton.
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