La question est souvent posée de savoir quelle carte la presse peut jouer en matière de brand content. Le publi-rédactionnel n'est pas vraiment du contenu de marque et les opérations spéciales sont souvent à la périphérie du sujet. Une réponse m'a été apportée par Pascal Somarriba à travers un exemple réalisé par Nissan. Le principe est que Nissan est particulièrement bien placé pour produire un contenu sur la culture japonaise. Vous trouverez ci-dessous quelques pages d'un dossier confié par le magazine The Face à la marque Nissan. Dans ce dossier, il est question de design, de mangas, d'architecture organique et d'art. Les magazines accepteront-ils en France de confier quelques pages à des marques pour faire du contenu et non pour se promouvoir ?
Voici un complément rédigé amicalement par Pascal Somarriba :
Le cas est particulièrement intéressant car il symbolise assez bien le principe du triple win win (lecteur, média, Marque) rendu possible par le Brand generated content. Dans ce cas qui remonte à plusieurs années, le lecteur et le média jouissent d'une série d'articles bien écrits et illustrés, avec des plumes spécialisées réputées au japon, sur les nouvelles tendances culturelles. Or ici, The face a non seulement obtenu un plus qualitatif en pertinence avec son titre, gratuitement, mais a en plus obtenu des budgets pub/média de Nissan supérieurs à ceux que le titre aurait obtenu sans la mise en place de ce partenariat éditorial et commercial. Pour la marque qui s'associe intelligemment dans la série d'articles, elle acquière une aura et autorité sur le territoire de la culture tendance japonaise alors même que les autres constructeurs se limitent à un discours principalement technique. L'économie d'échelle qu'elle fait de par sa présence sur de nombreux marchés lui permet une mise en concurrence et le choix des meilleurs titres de tendances dans chaque pays. Elle a bénéficié d'une couverture et visibilité bien supérieure à son investissement média. Learning sur ce cas; le Brand Content doit être utile, original et qualitatif pour pouvoir choisir sa distribution et apporter un principe de triple win. Learning pour les médias, surtout ceux en difficulté comme la presse; il est urgent de penser partenariat marketing et commercial et non plus commercialisation de contacts...